Je préfère parler de vacances forcées...

Publié le par Cécile Blanchard

Fallait bien que ça arrive : une semaine que je n'ai rien à faire. Un an que ça ne m'était pas arrivé. Un an que je répète sur ce blog que je bosse, je bosse, je bosse. Bon. Tout était un peu miraculeux, j'avoue. Dès que j'avais quelques jours de battement, paf, on me proposait du boulot, sans que je n'aie rien à faire pour en chercher. Un remplacement de dernière minute. Un rédacteur en chef qui m'appelle parce qu'il travaille avec un maquettiste avec qui j'ai travaillé il y a trois ans et qui a gardé mon numéro de téléphone et un bon souvenir de moi. Une copine dont la sœur connaît quelqu'un qui connaît quelqu'un qui cherche un pigiste. Chaque fois des petits miracles, chaque fois des nouvelles piges, et au pire deux ou trois jours de battement. Maximum. Je m'y étais fait, moi, ça m'allait bien comme rythme. Je me disais bien que ça n'allait pas durer, mais en même temps, chaque fois que je me disais que ça n'allait pas durer, un nouveau petit miracle se reproduisait et je ne savais même plus ce que chercher une pige voulait dire. Mais là. Une semaine de rien et déjà je sature. Parce que va bien falloir que je décroche mon téléphone pour chercher de nouvelles piges. J'avoue, les premiers jours, j'ai fait du shopping. Et ça, hum, c'est pas très logique. Profiter du temps où je ne gagne pas d'argent pour en dépenser, c'est très moyen. Je suis contente d'avoir un (deux) nouveau pull, mais je me sens un peu coupable quand même. Donc là, le shopping, c'est fini. Peut-être un tour chez le coiffeur (tant que j'ai du temps) mais c'est tout. Faut bosser, ma vieille, faut bosser (que je me dis).

Alors pour le moment, je me suis contenté d'envoyer une ou deux propositions d'articles par mail (reprenons doucement, faut pas se faire mal non plus). A des magazines féminins, pour changer. Parce que ma plume s'habille en Prada je vous rappelle (pas pour rien que je fais du shopping quand j'ai du temps libre, depuis que je vais sur des blogs de filles je suis moi-même devenue une vraie fille, avec des envie de mode tout ça). Mais pour le moment, pas de réponse. Je sens qu'il va falloir que je les relance. Par téléphone. J'en ai déjà des palpitations rien que d'y penser. Parce que le téléphone est mon ennemi juré, je le rappelle à ceux qui viendraient d'arriver. Quand je m'en sers, soit je bafouille et niveau crédibilité c'est moyen, soit je tombe sur un répondeur et niveau moral c'est très mauvais, soit je me fais direct envoyer paître par une secrétaire ou un assistant antipathique (mais payé pour ça, faut pas non plus leur en vouloir, c'est comme les guichetiers de la Poste c'est pas de leur faute si le facteur n'apporte pas les colis à domicile... mais je m'égare), et niveau colère c'est le top. Donc le téléphone, j'aime pas, sauf quand il sonne et que je n'ai rien d'autre à faire que de décrocher.

Bref. J'arrête pas de dire que journaliste pigiste c'est un métier formidable, mais là, si personne ne m'appelle et que je suis obligée de prospecter, je crois que je vais plus trop aimer. Ou pas trop longtemps, alors. D'accord ?, ô toi Dieu des journalistes si tu m'entends… (oui je suis aussi capable de virer mystique dans les cas d'extrême désoeuvrement).

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C
Hey Léo quel plaisir de te voir sur ces pages!Je suis sure que ces dieux existent et qu'ils vont bientôt se rendre compte que nous aussi on existe ;o)En attendant, écrire un nouvel article pour ce blog ce serait peut-être une bonne résolution pour moi...hum...
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L
je comprend tout a fait en ce moment je prie le dieu des photographes s\\\'il existe lui aussi .hihi
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C
hé hé! Comment tu dévoiles tout !C'est vrai qu'en ce moment c'est pas les idées qui manquent, plutôt la "force de vente" qui va avec ;o) (hé, toi, dieu des journalistes, tu voudrais pas me donner un peu de sens commercial ?)
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S
Ben non les vacances de la pigeonne sont interrompues dans leur élan. Et oui scoop ! je viens d'apprendre qu'elle allait interviewer, que dis-je, réinterviewer un certain Paaaaaatrick B. Wouaw, trop la classe. Et puis je sais aussi qu'elle a de bien bonnes idées qu'elle vient de proposer à des féminins donc le Dieu des journaleux devrait descendre e son petit nuage ! (Allez descends mec qu'est-ce tu glandes ?) J'espère que par ces quelques mots vous voilà rassurés ami(e)s lecteur (et trices). Biz à la Pigeonne
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A
Hello !Alors, c'est reparti le boulot ?Bon courage en tout cas...
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